Louise Attaque - Planète Terre (2022)

Après une pause de six ans, le groupe Louise Attaque est de retour avec un nouvel album qui, il y a encore un an, n’était prévu ni par la maison de disques ni par les musiciens eux-mêmes !

Tout a commencé en avril dernier, quand le groupe a décidé de célébrer les 25 ans de son tout premier album, Louise Attaque, un disque qui avait lancé sa carrière de manière fulgurante avec des chansons comme J’t’emmène au vent, Les nuits parisiennes et Ton invitation. Pour fêter cet anniversaire, les musiciens se lancent un pari un peu fou : jouer sur scène gratuitement, six fois dans la même journée, l’album dans son intégralité à l’Elysée Montmartre à Paris.

Le plaisir des retrouvailles a été tel que, le soir même, ils se lancent un nouveau défi : puisqu’ils fêtent leurs 25 ans, ils vont s’enfermer 25 jours (et pas un de plus) chez leur violoniste pour vérifier s’ils ont encore des idées à se proposer mutuellement. « C’était dense, on a cravaché, raconte Gaétan Roussel, le chanteur-guitariste. On ne savait pas si, au bout, on aurait de quoi faire un album. Mais, à la fin, on avait une dizaine de chansons sous forme de maquettes... »

Ainsi est né Planète Terre, le nouvel album, sorti en novembre dernier. L’évolution du groupe se devine dans le visuel de la pochette. On y retrouve Louise, cette petite fille imaginaire aux grands yeux, dessinée à traits grossiers par le bassiste Robin Feix sur la pochette du tout premier album. Mais le graphisme aujourd’hui est plus sophistiqué : « Louise incarne notre musique : pour le premier album le trait était naïf, vite fait, gribouillé comme était notre musique. Aujourd’hui, nous sommes musiciens depuis 30 ans, elle représente l’évolution du son du groupe », explique Robin.

Le Louise Attaque cuvée 2022 est donc plus mûr, plus profond. Les chansons n’ont peut-être pas toutes la fougue enflammée des débuts mais elles dégagent une force tranquille qui impressionne. On y retrouve les fondamentaux du groupe : les textes émouvants de Gaëtan Roussel, la solide ligne de basse de Robin Feix et le violon ensorcelant d’Arnaud Samuel. Le plaisir est au rendez-vous !

Peut-être pas un grand disque mais une bulle de chaleur bien agréable au creux de l’hiver.

Philippe Multeau

Article publié dans Le Crestois du 27 janvier 2023

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