
Octobre Rose : n’oubliez pas de vous faire dépister !
L’hôpital de Crest se mobilise pour aider les femmes à se faire dépister contre le cancer du sein.
L’hôpital de Crest était paré de rose le mardi 14 octobre, à l’occasion d’Octobre Rose, campagne nationale visant à sensibiliser les femmes aux risques du cancer du sein. Selon Santé publique France, ce cancer est le plus fréquent chez les femmes et la première cause de décès par cette maladie. Heureusement, s’il est pris en charge suffisamment tôt, ce cancer est aussi soignable.
D’où l’intérêt de se faire dépister, grâce à un examen de mammographie dans un centre référencé pour le dépistage du sein, tel que le service de radiologie de l’hôpital de Crest. Maud et Noémie, manipulatrices radio, précisent : « Les médecins du service ont une qualification propre à ce dépistage, tout comme nous, qui avons suivi une formation dédiée. » Une formation qui leur permet, ajoutent-elles, de savoir précisément comment pratiquer cet examen, souvent redouté par les femmes. « Une mammographie ne doit pas faire mal. C’est inconfortable, c’est vrai. Mais cela ne fait pas mal », insistent les deux femmes, soucieuses de faire passer le message à celles qui hésitent à se faire dépister. « Nous organisons des rendez-vous facilités pendant un mois », ajoutent-elles à l’intention des indécises.
DÉTECTER TÔT POUR SOIGNER TÔT
Car trop nombreuses sont les femmes qui s’abstiennent, malgré l’invitation faite par l’assurance maladie aux femmes de 50 à 74 ans à se faire dépister tous les deux ans. Ainsi, selon Santé publique France toujours, en 2023, seules 48,2 % des femmes en âge de le faire participent au dépistage. Et ce, alors même qu’une femme sur huit risque de développer un cancer du sein… Et parmi elles, toutes n’ont même pas cinquante ans. « Quand une patiente plus jeune s’inquiète ou présente une masse, je n’hésite pas et je l’envoie faire une radiographie », indique une des sages-femmes du centre de santé sexuelle de l’hôpital de Crest. « Mais quand on a plus de 74 ans, on ne doit plus se faire dépister ? », lui demande une dame âgée. « On recommande de le faire tous les deux ans », lui répond la sage-femme. « Et c’est remboursé ? » « Bien sûr ! »
Durant la journée, sages-femmes, manipulatrices radio et représentante de l’assurance maladie ont ainsi répondu à des dizaines de femmes, ainsi qu’à des messieurs. Tous ont pu apprendre, grâce à des prothèses, à détecter la présence éventuelle d’une masse cancéreuse dans les seins, tout en se régalant des cookies, gâteaux tout en rose concoctés par les élèves du CAP production et service de restauration de la cité scolaire Armorin. « C’est bien, car toutes ces personnes vont ainsi diffuser l’information », se réjouit Isabelle, déléguée de la Ligue contre le cancer, dont l’antenne crestoise vient d’ouvrir l’année dernière. Or « plus tôt on détecte, plus tôt on soigne », insiste Amélie Baylet, de l’assurance maladie, qui invite toutes les femmes à bien consulter leur compte Ameli, où sont envoyées les invitations au dépistage. Il serait en effet dommage de passer à côté.
Blandine Flipo
Article publié dans Le Crestois du 17 octobre 2025