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Catherine Mathieu, maire de Beaufort

Catherine Mathieu, maire de Beaufort-sur-Gervanne, fait le bilan de ses premiers mois de mandat. Début d’une série d’entretiens avec les nouveaux élus.

Ce fut donc, en mars dernier, le grand renouvellement à la tête de nos municipalités. Il intervenait au moment où on ne cessait de parler de réforme territoriale, de crédits coupés et de mauvaise conjoncture. Sur ce, viennent de se dérouler les sénatoriales, dans le même climat. Que disent donc les nouveaux élus qui observent cela d’un oeil neuf ? C’est cette question que nous allons poser au fil des semaines à ceux qui viennent de s’asseoir dans le fauteuil de maire. C’est Catherine Mathieu, maire de Beaufort-sur-Gervanne qui ouvre cette série.

Q- Est-ce que vous avez été surprise par ce que vous avez trouvé en prenant vos fonctions ?

R- Non, parce que j’ai été fonctionnaire territoriale à Crest. Je savais le type de dossiers auxquels j’allais me trouver confrontée, le vocabulaire administratif, les concepts. En revanche, on est accablé par une foule de toutes petites affaires qui empêchent d’avoir une réflexion plus globale. Nous nous imposons, tous les lundis matin, d’avoir une réunion avec les adjoints à l’occasion de laquelle on essaie de prendre de la hauteur, mais ça n’est pas facile. Songez que l’autre jour, tous les approvisionnements en eau du village ont simultanément cessé de fonctionner. Ça a été la panique ! Je me voyais foncer dans un supermarché pour acheter, le lendemain matin, des bouteilles d’eau à distribuer. Finalement, tout s’est bien terminé. Tout ça perturbe une vision plus large. Et puis il faut bien voir qu’il y a un déséquilibre total entre les «grands élus» qui, eux, sont déchargés par leurs services et peuvent donc réfléchir et les malheureux maires de petites communes qui, pour 500?malheureux euros par mois font tout.

Q- Avez-vous pu déjà lancer de vos propres projets?

R- Non, pas vraiment parce que nous exécutons quelques importants projets de nos prédécesseurs, par exemple pour le parking dans le centre qu’il aurait fallu faire de toutes façons. Je n’ai donc aucun regret. Simplement, il y a des anomalies. Par exemple, nous allons, comme beaucoup de communes, devoir nous lancer dans la mise en place d’un adressage. Tout cela parce que la Poste nous l’impose et qu’il y a des subventions pour cela. On raisonne à l’envers. Moi, je pense que le colombarium de Beaufort à créer, par exemple, serait autrement prioritaire.

Suite de cet entretien à lire dans Le Crestois du 21 novembre 2014

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