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Prophéties

Transitions, la chronique de Vincent Meyer du 12 mars 2021.

À Delphes, la Pythie se lavait dans l'eau de la fontaine Castalie, rejoignait une salle souterraine du temple, se posait sur un trépied au dessus d'une fosse d'où sortaient des émanations telluriques. Puis, tout en mâchant des feuilles de laurier, elle entrait en transe et se mettait à articuler des paroles le plus souvent incohérentes, qui devaient être interprétées par les prêtres d'Apollon. La guerre de Troie résulterait-elle d’une erreur d’interprétation ?

Michée, Esaïe, Zacharie, Malachie ont annoncé la venue d’un envoyé du Dieu d’Israël, d’un fils de l’homme, né d’une vierge, monté sur un âne, et qui, portant les péchés du monde, se livrerait lui même à la mort. Ces prophéties troublantes que les Juifs connaissaient bien, et qui alimentaient leur attente sous le joug des Romains, Jésus les connaissait bien également. Sa grandeur d’âme, sa remarquable équanimité, son discernement, ses dons de thaumaturge, ses miracles confirmaient-ils qu’il était bien le messie annoncé par les prophètes ? Ou a-t-il été incité par ses proches, ou par sa propre imagination, à s’inscrire dans ce parcours prophétique fléché ?

En tout cas, son retour, annoncé comme imminent, ne s’est pas réalisé. D’où une certaine perplexité chez les Chrétiens du deuxième siècle…

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Chronique publiée dans Le Crestois du 12 mars 2021

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