Au revoir Jean-Baptiste !
L’ancien gérant du Crestois se reconvertit dans l’électricité.
Le Crestois a vécu, le vendredi 22 décembre 2023, un événement bien singulier. Jean-Baptiste Bourde, en charge de la publicité au journal et gérant de l’entreprise depuis la disparition de son père, Claude Bourde, en 2009 (jusqu’à la reprise du titre par la Scop Le Crestois en juin 2023), est parti vers de nouveaux horizons. Loin d’être un simple départ, comme peuvent en connaître toutes les entreprises, il s’agit d’une petite révolution dans la très longue histoire du journal de la vallée.
Car depuis sa fondation en mai 1900, le Crestois n’avait pas quitté le giron d’une seule et même famille crestoise : fondé par Joseph « Salem » Bruyère en 1900, il revint après lui à son gendre, Claude Pluvy, en 1919. En 1950, c’est à la veuve de ce dernier, Marthe Pluvy, qu’échut la tâche de faire vivre l’hebdomadaire. En 1964, elle confiera la direction du journal à sa fille Claudette et à l’époux de cette dernière, Michel Bourde. En 1971, leur fils, Claude Bourde, rejoint l’aventure familiale, avant de prendre la direction de l’entreprise. À son décès précoce, en 2009, c’est son fils Jean-Baptiste qui prendra les rênes du Crestois.
Certes, la cession du journal à la Scop Le Crestois, en juin 2023, avait mis un coup d’arrêt à cette incroyable épopée familiale. Mais comme Jean-Baptiste avait accepté de nous accompagner dans les premiers mois de la reprise, cette rupture avait été indolore et à peine perceptible… Aussi, quelle étrange impression nous a tous saisis, le mardi 3 janvier au matin, en rentrant dans les bureaux du journal ! Quelle bizarrerie que de constater que celui qui nous avait tous recrutés (ou presque) n’était désormais plus dans les murs !
LA PUB EST BIEN TOMBÉE !
Bien au-delà de son poste à la publicité, Jean-Baptiste était la mémoire du journal : celui qui en connaissait l’histoire dans ses moindres détails, celui aussi qui savait les liens historiques qui unissent le Crestois aux multiples acteurs de la vallée de la Drôme (entreprises, associations, collectivités…). Celui qui, même si c’est anecdotique, savait s’y retrouver dans les méandres de notre système informatique un brin foutraque…
Fort heureusement pour le journal, il a toujours été dans l’ADN du Crestois d’accrocher aux nouveaux venus les fils de cette histoire centenaire. Aussi, Jean-Baptiste, comme tous les anciens du journal et de l’imprimerie, avait-il pris soin de nous transmettre l’histoire et, surtout, les valeurs de cet hebdomadaire qui nous est si cher. Nous tâcherons de les faire vivre au mieux et d’y rester fidèles. Et nous savons, lecteurs et lectrices, que nous pouvons compter sur vous pour nous rappeler à l’ordre si cela s’avérait nécessaire… Vous le faites déjà sans scrupules ni retenue depuis des lustres ! Nous ne nous en voulons pas, bien au contraire, car ce journal est le vôtre.
Depuis la première semaine de janvier, Jean-Baptiste œuvre donc au sein de l’entreprise clastroise Valdrômélectricité. Car au-delà de sa connaissance intime du journal, il est aussi un bricoleur hors pair et, par-dessus le marché, un électricien hyper qualifié ! Combien de fois nous a-t-il sorti de la panade quand les machines du Crestois se montraient capricieuses ? Trop souvent, c’est certain ! Les électriciens clastrois peuvent en tout cas se féliciter de leur nouvelle recrue… Alors Jean-Baptiste, bon vent à toi, on sait bien qu’on te reverra ! Et on compte sur toi pour nous tenir… au courant !
Du côté du Crestois, c’est Caroline Gardet qui a pris le relais de Jean-Baptiste à la publicité. Pour la contacter, une seule adresse : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Nous aurons bientôt l’occasion de vous la présenter plus en détail !
Martin Chouraqui
Article publié dans Le Crestois du 5 janvier 2024