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Un voilier sort de l'Usine Vivante

Après 1700h de travail, Christophe Fleury prend le large vers le soleil du Brésil.

Bien des projets originaux se créent à l'Usine Vivante. Ce tiers lieu, aménagé dans l'ancienne usine Salmson, à Crest, héberge une fourmilière humaine où des professionnels viennent travailler.

Dernièrement, l'immense entrepôt de l'usine a accueilli, durant un an, Christophe Fleury. Couvreur zingueur, cet amoureux des bateaux a décidé d'en construire un quatrième. C'était pourtant mal parti : « Après avoir construit le dernier, je m'étais dis plus jamais. J'en cherchais un à acheter d'occasion, et puis j'ai rencontré Sam Manuard, l'architecte spécialisé dans les voiliers de courses, qui m'a redonné l'envie » explique Christophe Fleury.

Une semaine avant son départ, nous le rencontrons sur son lieu de travail, en train de s'affairer à poncer minutieusement la quille de son voilier. Un beau bébé de onze mètres de long qui va aller naviguer jusqu'au Brésil ! Un voyage parmi tant d'autres pour Christophe qui a parcouru le globe depuis les années 1990, à bord de son premier voilier : « À l'époque, j'étais parti avec mes deux enfants. Une expérience fabuleuse qui m'a conduit par la suite à renouveler plusieurs fois l'aventure » ajoute-t-il.

Pour construire son dernier voilier surnommé "Mato Hota" qui signifie grizzly en langue Sioux, l'homme au pied marin s'est fait aider de deux amis : « Nous avons démarré de rien. Il a d'abord fallu construire la monocoque en contreplaqué puis l'habiller avec de la résine. Ce temps de construction permet aussi de me préparer au voyage et de me projeter » souligne Christophe Fleury. Cette traversée va être un retour aux sources pour lui puisque sa dernière remonte à 2003.

En discutant, il n'est pas difficile de lire dans son sourire et ses yeux sa hâte de prendre l'eau : « La sensation de glisse sur un bateau est indescriptible. À bord, nous vivons au ralenti et souvent, le retour en métropole demande un temps de réadaptation. Ce que j'apprécie, c'est la découverte de nouvelles cultures et des personnes ». Bien que le Brésil soit le point d'arrivée, le couvreur- zingueur n'a pas un tracé défini : « Le plan, c'est qu'il n'y a pas de plan ! » déclare- t-il en souriant et d'ajouter : « Je pense que je vais me laisser porter par les vagues et remonter jusqu'à Cuba puis Panama ».

De couleur blanc et rouge, son voilier reste simple et sans fioritures, comme à l'image de son capitaine. L'intérieur, blanc, reste spacieux et confortable. Il se compose d'un espace cuisine, d'une belle table, d'une chambre et d'une salle de bains. Sur les parois de l'habitacle, des tableaux du peintre espagnol Juan Miró et de sa fille viennent apporter de la gaieté.

Sa sortie a été un moment grandiose et assistée par l'ensemble des professionnels de l'Usine Vivante qui ont souhaité bon vent à Christophe Fleury.

Article paru dans Le Crestois du 6 avril 2018

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